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Agir pour la réduction des déchets : un défi de taille

Aujourd’hui, en Europe, on produit deux fois plus de déchets qu’il y a 40 ans. C’est-à-dire qu’on n’a jamais autant produit, consommé, jeté de choses.” Le constat de Brune Poirson, ancienne Secrétaire d’Etat à la Transition Ecologique, est sans appel.

En cette Semaine Européenne de Réduction des Déchets et dans un contexte sanitaire où les plastiques à usage unique ont fait un retour fulgurant dans notre quotidien, faisons un état des lieux de la gestion des déchets en France, et des solutions qui permettent d’entrevoir un horizon moins pollué.

  • Deux oiseaux avec du plastique dans leur nid
  • Un oiseau avec du plastique dans le bec sur une rivière
  • Victorien Erussard dans le désert, entouré de platique
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Plus de 300 millions de tonnes de déchets en 2017

D’après un rapport publié par l’ADEME en septembre 2020, environ 326 millions de tonnes de déchets ont été produits en France en 2017. Cela représente 4,9 tonnes par habitant pour une année, soit l’équivalent du poids d'un éléphant en déchets par personne. Des chiffres colossaux néanmoins en baisse par rapport aux données collectées dix ans auparavant, en ce qui concerne les déchets des ménages, des entreprises et du secteur BTP.

Infographie avec des chiffres-clés

Une progression qui reste insuffisante quand on sait que les objectifs nationaux pour 2020 (tels que définis par la loi de transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015) étaient d’atteindre une réduction de 10% de la production de déchets ménagers et assimilés (DMA) par exemple.

Mais que deviennent nos déchets une fois collectés ? L’étude montre que 66% des déchets sont recyclés ou remblayés et 6% sont valorisés énergétiquement, contre 28% de déchets éliminés. La part du recyclage a augmenté au cours des dix dernières années au détriment de l’élimination, ce qui représente une évolution encourageante.

Le poids carbone des objets : l’arbre qui cache la forêt

La gestion des déchets appelle à une vision plus globale sur l’ensemble du cycle de vie de nos objets de notre quotidien, de l’acte d’achat à leur fin de vie et à la valorisation de leurs composants. Une infographie de l’Ademe très instructive sur le sujet remonte en amont de ce cycle jusqu’à la production de nos objets et du coût écologique que cela représente.

“L’exemple le plus parlant est le smartphone : pour récolter quelques grammes de minerais nécessaires à la fabrication de la puce qu’il renferme, il faut excaver 200 kg de matières.”

Ces objets qui pèsent lourd dans notre quotidien - Ademe

Le poids caché de nos objets est particulièrement présent dans la fabrication d’objets numériques, lorsqu’on considère l’ensemble des matières premières ayant servi à leur fabrication. Mais le constat est plus vertigineux encore lorsqu’on s’intéresse au poids carbone, c’est à dire les émissions de CO₂ générées à toutes les étapes du cycle de vie d’un objet, depuis l’extraction des matières premières qui le composent jusqu’à son élimination en fin de vie.

2020, du monde d’après au retour en arrière

Ces dernières années, et 2020 notamment, ont été d’une grande richesse réglementaire pour la politique déchets de la France. La loi transition énergétique pour une croissance verte de 2015 avait déjà donné des objectifs à horizon 2020 et 2025. Mais c’est surtout la loi anti-gaspillage de début d’année qui est venue renforcer la lutte contre les déchets. Avec des mesures fortes comme l’obligation de céder les invendus alimentaires à des associations et de recycler les invendus non-alimentaires, ou encore l’interdiction des plastiques à usages uniques, cette loi promettait de donner un coup d’accélérateur à la transition vers un monde plus durable.

C’était sans compter sur l’actualité majeure de cette année : la crise sanitaire qui a touché le monde entier. Rapidement, l’utilisation de masques chirurgicaux et autres gants de protection sont devenus la norme, faisant machine arrière sur l’utilisation des plastiques à usage unique. De nouveaux déchets qui se sont également vite retrouvés dans la nature et qui finissent bien souvent à la mer. Quand on sait que 80% des déchets marins proviennent des activités à terre, cela est d’autant plus problématique. En bref, une année qui avait plutôt bien commencé avec des avancées qui risquent de pâtir d’une nouvelle forme de pollution que personne n’aurait pu prédire un an auparavant.

Qu’est-ce qu’on fait ?

Si l’on a pu faire un rapide constat des problématiques, la bonne nouvelle est que des solutions non seulement existent mais se multiplient ! Au-delà du volet règlementaire et industriel, chacun.e d’entre nous est aussi capable d’agir à son échelle. Du recyclage à l’achat de seconde main en passant par la valorisation des déchets, de nombreuses Solutions existent déjà pour construire un futur plus harmonieux .et pourraient être répliquées dans le monde entier.

Voici notre sélection d’idées pour agir dès maintenant :

Rendez fertiles les couches de vos bambins grâce aux Alchimistes

Chaque année en France, nous achetons et jetons 3,5 milliards de couches. Pour valoriser ces déchets, la start-up Les Alchimistes récupère la matière organique des couches pour en faire du compost.

Achetez d’occasion via les réseaux de Ressourcerie comme celle de Montgeron

Le réseau des ressourceries en France existe depuis les années 2000. Il s’est fortement développé cette dernière décennie et entend aujourd’hui devenir une étape primordiale dans la gestion et le traitement des déchets.

Lancez-vous et nettoyez les plages comme Final Straw

Il n’y a pas d’âge pour agir pour la planète ! C’est ce que nous prouve Pat Smith, 70 ans, qui lutte pour en finir avec les déchets plastiques qui polluent les plages et détruisent la vie marine en Cornouailles.

Et il existe une multitude d’autres Solutions ! Gardons à l’esprit que partout dans le monde, des hommes et des femmes ouvrent la voie et consacrent leur énergie à la création de solutions durables. Pourquoi pas vous ?