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One Ocean Summit : le rendez-vous mondial pour la mer

Du 9 au 11 février prochain se tiendra à Brest le One Ocean Summit. Il a été annoncé en septembre dernier lors du Congrès Mondial de la nature par le Président de la République Emmanuel Macron, qui en a confié l’organisation à Olivier Poivre d’Arvor, Ambassadeur pour les pôles et les enjeux maritimes.

C’est un sommet politique international regroupant chefs d’État, commissaires européens, dirigeants d’institutions internationales, membres de gouvernements, élus, experts, scientifiques, chefs d’entreprises et représentants de la société civile pour débattre des enjeux qui menacent nos océans.

L’objectif ? « Relever le niveau d’ambition de la communauté internationale sur les sujets maritimes et de traduire en actions concrètes notre responsabilité partagée sur l’Océan » et obtenir des États comme des industriels, des engagement forts.

Victorien Erussard présentera les caractéristiques de notre nouveau navire laboratoire zéro émission Energy Observer 2 lors du forum « Des navires zéro émission », co-organisé par les services du gouvernement (Ministère de la mer, Ministère de la transition écologique en particulier) et le Cluster Maritime.

Katia Nicolet, scientifique embarquée, dresse le contexte de cet évènement et pourquoi il est crucial d’agir aujourd’hui pour transformer notre rapport à l’océan.

Le plus gros régulateur de climat de la terre

L’océan recouvre 70% de la surface de notre planète et représente 97% de l’eau présente sur terre. Outre son importance cruciale pour le maintien de l’économie humaine, l’océan est le plus gros régulateur de climat de la terre ; il absorbe 94% de l’excès de chaleur produit par les activités humaines et 25% du CO2 anthropogénique émit chaque année. De plus, l’océan est à l’origine de la production de la moitié de l’oxygène que nous respirons. Pour faire simple, l’océan agit comme un tampon pour modérer l’impact négatif de l’homme sur le climat et pour permettre le maintien de la vie sur terre.

Pétole en mer

Malgré son importance indiscutable, l’océan a, depuis toujours, été perçu comme une ressource inépuisable et imperturbable. Aujourd’hui, il est vital pour l’économie mondiale : 80% des marchandises du monde entier transitent par nos mers, les deux tiers de la population humaine habitent sur les côtes et 260 millions de personnes travaillent dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture. On vit au bord de l’océan, on y rejette nos déchets, on y pêche, on y transporte nos biens, on s’y divertit … L’océan est perçu comme une ressource, un bien commun et un droit, mais cette vision nous rend aveugle sur les impacts dramatiques de notre comportement sur cet écosystème crucial, complexe et fragile.

Départ du Canal de Panama d'Energy Observer

La gouvernance de la haute mer au centre des débats

Il est plus que grand temps de changer notre rapport à l’océan. Il est impératif de réguler son utilisation et limiter les impacts humains et climatiques sur l’océan.

“Les mers et les océans sont des espaces contestés – des lieux d’intense compétition économique – mais aussi, et en même temps, des biens communs en danger.”

Jean-Yves Le Drian,
Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères

Une problématique majeure qui entrave aujourd’hui l’harmonisation des régulations internationales est le manque de législation de la haute mer (mer n’appartenant à aucun pays). Elle représente 60% de la surface des océans, mais est exposée à une exploitation économique démesurée en l’absence d’un cadre juridique international strict. La gouvernance des océans est donc un débat majeur pour le One Ocean Summit cette semaine.

Quelle feuille de route pour le transport maritime ?

Autre point crucial cette semaine : les enjeux autour du transport maritime et des navires de commerce du futur. Pour transporter la quasi-totalité des marchandises mondiale, les navires de commerce se sont faits de plus en plus nombreux, de plus en plus grands et de plus en plus rapides ces 50 dernières années. Aujourd’hui, 99 800 navires de commerce sillonnent nos océans pour une quantité annuelle de marchandise transportée avoisinant les 11 milliards de tonnes.

Energy Observer traverse le Canal de Panama

La présence de ces navires a inévitablement un impact considérable sur l'écosystème marin, d’autant plus qu’ils utilisent encore uniquement des énergies fossiles pour se déplacer : fioul lourd, diesel, gaz naturel liquéfié (GNL ; concrètement du méthane). Le sommet de Brest est l’occasion de donner une impulsion politique permettant d’aboutir à des accords internationaux pour la gouvernance et d’encourager les grandes compagnies de transport maritime à s’engager à décarboner leur flotte rapidement.

“Nous espérons pouvoir entraîner à Brest de grands armateurs européens (dont l’impact est mondial en réalité), mais aussi de grands constructeurs et de grands ports européens dans des démarches vertueuses de labellisation.”

Annick Girardin, Ministre de la Mer

C’est dans ce contexte politique en transition qu’Energy Observer se positionne pour promouvoir l’utilisation des énergies vertes et de l’hydrogène pour la propulsion des futurs navires zéro émission. Il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre des navires de commerce, c’est maintenant une évidence. Et dans un débat encore frileux, entre réduction de vitesses de croisière et utilisation transitoire de GNL, Energy Observer veut prendre une position avant-gardiste, en rupture avec les autres solutions proposées à ce jour.

La technologie actuelle crée, utilisée et optimisée par Energy Observer prouve qu’un futur zéro émission sur les mers est possible, et qu’il nous faut donner une impulsion politique et industrielle dans la bonne direction.