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El Hierro, une île pionnière de la transition énergétique

Sur une île, comme sur un bateau, la question de l’énergie est une condition de l’existence même de la vie humaine moderne. Raison pour laquelle leurs habitants et passagers, sont souvent beaucoup plus soucieux et concernés par leur consommation énergétique que leurs homologues continentaux… C’est notamment le cas d’El Hierro qui fait partie des modèles en matière d’autonomie énergétique insulaire, à travers un mix d’énergies renouvelables.

Photo de Jérôme à El Hierro

La mixité des énergies éoliennes et hydrauliques

Surnommé en français « l’île de fer » de par son origine volcanique, El Hierro dispose d’une centrale, nommée Gorona del Viento, qui combine deux énergies : l’éolienne et l’hydraulique. Le couplage de ces deux énergies a pour objectif de combler l’ensemble des besoins énergétiques de la région, sans souffrir de la variabilité du vent. Équipés de cinq éoliennes et de deux bassins, ces deux parcs permettent donc d’assurer une production constante d’énergie d’une capacité de 11,5 mégawatts chacun, nécessaires aux besoins énergétiques des 268km2 de l’île et de leurs 10 600 habitants. Une production qui a fait de cette île la première au monde à être à plus de 70 % autonome en énergies renouvelables, et ce depuis 2014.

Une île classée réserve de biosphère par l’UNESCO

Les réserves de biosphère sont des lieux reconnus comme des modèles par l’UNESCO dans le cadre du Programme sur l’Homme et la biosphère, car, grâce aux efforts des populations locales, du soutien du gouvernement et de la mise en œuvre du savoir scientifique, ils ont su concilier conservation de la biodiversité et développement durable.

La volonté de vivre dans le respect de la nature est en effet l’une des principales valeurs qui a poussé Tomas Padron, le fondateur de la centrale Gorona del Viento, à mener ce projet. Celui que l’on peut considérer comme le père de la transition énergétique d’El Hierro s’est entretenu avec Jérôme et Victorien pendant leur séjour sur l’île, partageant avec eux tous ses secrets.

Photo de Jérôme à el Hierro

L’Arbre fontaine, source d’inspiration

Ce souci de vivre en harmonie avec la nature, les habitants d’El Hierro le tiennent de leurs ancêtres, par le biais d’un arbre mythique : le Garoé. Également connu sous le nom d’Arbre Saint ou Arbre fontaine, il est l’emblème de l’île, représenté notamment sur ses armoiries. Il servait autrefois, et sert encore, d’arbre fontaine aux aborigènes Guanches, ceux-ci récupérant en grande quantité l’eau des brumes et du brouillard, grâce à sa condensation sur les feuilles de la canopée de l’arbre. Cette « fontaine » d’eau a ainsi permis de subvenir aux besoins de toute la population de l’île, devenant tout naturellement l’arbre symbole de l’utilisation de l’eau et du vent comme source d’énergie. Un bel exemple d’innovation qui nous rappelle qu’il est parfois indispensable de revenir aux sources.

Un moment fort de « L’Odyssée pour le futur »

La visite de cette île a été l’un des moments clé de l’aventure de Victorien et Jérôme, lors de cette première année de navigation. Un moment inoubliable, à découvrir en 2018 dans la série documentaire « L’Odyssée pour le futur » qui sera diffusée sur Planète+.

Paysage d'el Hierro